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28/06/2016

Le Clos d’un Jour

Même en vacances, le vin n’est pas loin…au détour d’une petite balade au bord du lot entre Duravel et Puy l’Evêque, un peu à l’improviste je sonne à la porte d’un petit domaine sacrément réputé dans la région…Le Clos d’un Jour.

J’ai la chance d’être accueilli par Stéphane Azémar, propriétaire et vigneron. La journée est belle, pas d’autre touriste aux environs, le maitre des lieux m’emmène découvrir son chai.

Le domaine est en agriculture Biologique, on y trouve même des moutons en guise de désherbant. Pas en cette période, ils auraient tendance à être gourmands, mais pendant plus de la moitié de l’année il se baladent dans les 7 hectares de vignes qui s’étendent sur les fameuses 3èmes terrasses du Lot.

Au chai je découvre les cuves inox, où débutent les vinifications, tout ça fonctionne par gravitation pour éviter de maltraiter le raisin fraîchement cueilli. De l’autre côté, les cuves bétons où est élevée la cuvée « Le Clos d’un jour ».

En se faufilant entre les cuves, on arrive dans la pièce où sont entreposés les fûts de chêne qui accueillent la cuvée « Un Jour ». Des fûts neufs ou d’un vin, l’élevage s’y déroule pendant 18 mois au moins. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, plus le vin est élevé longtemps, moins les arômes de chêne sont dominants.

On accède enfin à la dernière pièce du chai ou sont alignées quelques dizaines de jarres en terre cuite. C’est ici qu’est élevée la cuvée , « Un jour sur Terre ». Un procédé pour le moins étonnant, choisi pour des questions techniques selon le vigneron, mais qui crée un effet marketing non négligeable. La terre cuite procure au vin un élevage quasi similaire à celui en fûts de chêne, à l’exception des arômes que ces derniers peuvent apporter (bois, vanille, tanins…)

Après ce petit tour du propriétaire, place à la dégustation, çe sera sans la cuvée « Le clos d’un jour » déjà épuisée. On attaque avec la fameuse cuvée « un Jour sur Terre » 2010, 14€, 100% Malbec, d’une couleur et d’une concentration à tomber par terre. Le nez est tout aussi généreux, majoritairement sur des fruits noirs. C’est encore jeune, mais agréablement abordable. Un vin rond et fruité, avec une structure impressionnante, qui ne manque pourtant pas de fraîcheur. Un vrai Cahors qui joue la finesse, c’est terriblement bon et ça ne sent pas la terre.

À noter que quelques exemplaires de la cuvée « Un jour sur terre » se sont habillés d’une bouteille en porcelaine cette année. De la terre cuite encore, pour aller jusqu’au bout de l’histoire de cette cuvée qui naît et grandit dans la terre.

Après ces émotions terriennes, on passe à la cuvée « Un jour » 2010, 15€, 100% Malbec. Ici le bois est encore présent, bien qu’assez discret. C’est plus complexe et ça paraît bien plus jeune que la cuvée précédente. Un vin un peu plus difficile à ce stade, mais qui a l’air d’avoir un très gros potentiel, dans le style typique de Cahors.

 

Tout roule pour ce jeune domaine créé en 2000, qui s’est vite imposé comme une référence de la région, aux côtés de célèbres voisins comme Le Clos Triguedina ou le Château du Cèdre tout proche. La petite production n’a pas de mal à trouver preneur, la moitié est d’ailleurs vendue à l’export. Une rencontre surprenante avec un vigneron passionné et disponible, sous le soleil et avec le sourire…Merci

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